"Voici l'Agneau de Dieu."
Aujourd'hui, messe de la Paix et Journée mondiale des migrants et des réfugiés. Le Saint Père rappelait à l'angelus, les quatre verbes inspirés de la Doctrine Sociale de l'Eglise qui résumaient l'attitude chrétienne : accueillir, protéger, promouvoir, intégrer. Et c'est là que saute aux yeux la nécessité de reprendre l'intégralité de la doctrine catholique en la matière. A savoir le droit à vivre chez soi, la nécessité de développer son pays, les liens de toute personne avec la famille et la société et la culture. En même temps que les terribles ambiguïtés qui consistent à vider des pays de leurs forces vives, dont les Chrétiens qui ont éminemment le droit de pouvoir demeurer sur leurs terres ancestrales et dans les pays où ils sont réellement le levain dans la pâte; des réfugiés sans famille à des milliers de kilomètres de leurs pays, alors que les familles sont au plus près des zones de conflits dans l'espérance de regagner leurs foyers; sans parler des obscurs intérêts d'un Marché qui ne se contente plus des travailleurs détachés. Et bien sûr le devoir d'évangéliser toutes les nations: car l'accueil consiste à partager aussi ce que l'on a de meilleur, à savoir la vraie foi, et l'offre du salut en Jésus Christ qui s'est en quelque sorte uni à tout homme, comme on se plaît à le rappeler en l’occurrence. Le maître-mot étant ici d'extrapoler l'attitude juste à partir de la façon dont on considère et se comporte par rapport à sa propre famille. Ainsi, que dirait-on de parents qui, même très accueillants, ne font plus la différence entre leurs enfants et ceux des autres? Que dirait-on d'un état qui piétine lui-même la légalité de l'ordre établit?
De fait, la providence liturgique nous fait entendre ce Dimanche des lectures d'une totale fraîcheur qui pourrait bien être la recommandation du Seigneur pour de si gros problèmes tels que ceux de la paix dans le monde ou les phénomènes migratoires: qui ne les abordera pas comme les enfants, n'en découvrira pas la solution.
