LE CULTE
CATHOLIQUE
« Ce qui était
depuis le commencement,
ce que nous avons entendu,
ce que nous avons contemplé de nos yeux,
ce que nous avons vu et que
nos mains ont touché,
c'est le Verbe, la parole
de la vie.
Oui, la vie s'est
manifestée,
nous l'avons contemplée,
et nous portons témoignage :
nous vous annonçons cette
vie éternelle qui était auprès du Père
et qui s'est manifestée à
nous.
Ce que nous avons
contemplé, ce que nous avons entendu,
nous vous l'annonçons à
vous aussi,
pour que, vous aussi, vous
soyez en communion avec nous.
Et nous, nous sommes en
communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ.
Et c'est nous qui écrivons
cela,
afin que nous ayons la
plénitude de la joie. »
Première Lettre de saint Jean
La religion chrétienne est l'annonce d'événements historiques
advenus en Palestine il y a 2000 ans, et le témoignage de leur
impact décisif sur la vie de tous les hommes et de chacun d'entre
nous.
La pierre roulée, le tombeau est vide
Jésus
Christ
Jésus, de Nazareth en Galilée, a accomplit de très nombreux
miracles, qui prouvaient la vérité de la proclamation qu'il
faisait de l'amour de Dieu pour tous les hommes, pardonnant les
péchés et promettant en sa personne la vie éternelle. Beaucoup
ont alors pensé qu'il était le Christ annoncé par les Prophètes.
Pourtant, accusé de blasphème, puisqu'il prétendait être Dieu
parmi nous, il a été condamné à mort par le grand Prêtre et les
autorités du Temple de Jérusalem, qui l'ont livré au procurateur
romain Ponce Pilate, de qui ils ont obtenu qu'il soit crucifié. Or
Jésus avait d'avance offert sa vie en rançon pour la multitude des
hommes, il était venu pour prendre notre place, répondre lui-même
de tous nos crimes pour que nous puissions être pardonnés et
sauvés. De fait, il est mort en pardonnant à ses bourreaux, un
Vendredi vers trois heures de l'après midi. Mais le troisième
jour, le Dimanche de Pâques, il s'est montré vivant non pas à
tout le peuple, mais seulement aux témoins choisis d'avance, qui
ont mangé et bu avec lui après sa résurrection d'entre les morts.
Il leur a montré ses mains et ses pieds, la plaie désormais
glorieuse de son Coeur. Il leur a donné son Esprit et les a envoyés
annoncer à toutes les nations: qu'il peut pardonner tous les
péchés, et partager la vie de Dieu, qu'il reçoit du Père, comme
Fils bien-aimé. Car il est bien ce qu'il avait prétendu être :
sur lui la mort n'a plus aucun pouvoir.
Jésus Christ rejoint donc tout être humain dans sa culpabilité et
dans sa mortalité, sans distinction de race, de langue, de culture,
d'âge ou de sexe : à chacun il offre de croire en lui et de
recevoir par le Baptême le pardon de tous ses péchés et le don de
la vie immortelle, car notre âme sera glorifiée si nous
persévérons jusqu'à la fin, et même notre corps ressuscitera au
Dernier Jour, lors du Jugement.
La mission de l'Eglise
Telles sont les raisons pour lesquelles l’Église Catholique se
présente au monde comme le signe et le moyen de l'union intime avec
Dieu et de l'unité de tout le genre humain. Par l'annonce de
l'Evangile elle proclame le mystère du Christ Sauveur, et par la
célébration des Sacrements, surtout le Baptême et l'Eucharistie,
elle communique tous les biens spirituels que Jésus a apporté aux
hommes. On comprend alors pourquoi il s'agit essentiellement d'une
dimension de communion qui représente la seule espérance de paix
pour le genre humain : puisque le pardon est donné par Jésus
Christ même pour les crimes les plus immenses, on peut donc échapper
au mal commis et le réparer, et la fraternité est de nouveau une
réalité; la vie éternelle est accessible, nous ne sommes plus
réduits à la concurrence pour les biens terrestres, nous pouvons
devenir des compagnons d'éternité.
Mosaïque de l'abside (Eglise S. Clément, Rome)
La liberté religieuse
Jésus Christ vient appeler tout homme à la découverte de son
mystère, mais personne ne peut savoir quand ni comment quelqu'un va
ouvrir son coeur à l'annonce de la Bonne Nouvelle, croire en Lui et
demander le Baptême. Jusqu'au dernier souffle, cette option reste
ouverte : telle est la dignité de la personne humaine devant
Dieu, qu'aucun pouvoir terrestre ne peut violer. Le Christ est donc
le seul Juge des hommes, et c'est à lui seul qu'il nous faudra
ultimement rendre compte, et de lui seul que nous recevrons notre
rétribution éternelle. Le jugement ni la condamnation ne nous
appartiennent pas, parce que notre frère peut encore et toujours se
convertir, recevoir le pardon de ses péchés, et restaurer en lui la
vie éternelle.
L'esprit d'Assise
De façon prémonitoire, saint Jean Paul II, Pape de 1978 à 2005,
avait invité les représentants des religions de l'Humanité à se
retrouver avec lui dans la ville italienne d'Assise, pour une journée
de jeûne et de prière à l'intention de la paix dans le monde. La
rencontre avait été un grand succès, tous affirmant que la
croyance en Dieu Créateur de tous, permettait aussi de reconnaître
les autres comme des frères. Lorsque le monde fut traumatisé par
les attentats du 11 septembre 2001, au point de parler de choc des
civilisations, le Pape avait toute crédibilité pour promouvoir au
contraire la rencontre des cultures et rappeler les religions aux
engagements d'Assise : le respect de la dignité de toute
personne humaine au nom de Dieu. Son successeur, le Pape Benoît XVI
a continué l'usage des anniversaires de cette rencontre d'Assise, en
étendant cependant son invitation, outre les représentants des
religions, à des représentants du monde de la culture, des sciences
et des arts : donnant ainsi à comprendre que c'est dans l'ordre
de la raison ouverte à la transcendance, que s'ouvrent les voies de
la paix, plutôt que dans la recherche effrénée des biens de
consommation et la course aux armements. En effet, contrairement aux
bien matériels qui disparaissent par leur usage, les biens
spirituels se multiplient quand on les partage.
Basilique
de la Nativité (Bethléem)
Pour aller plus loin :
Evangile de Jésus Christ selon saint Luc et Les Actes des Apôtres
(Nouveau Testament)
le Catéchisme de l’Église Catholique (Mame)
Les grands mythes de l'histoire (La Nef)